Où atterrir dans le Brézouard ? 

Ce projet s’inscrit dans le cadre « Des Traces au Brézouard », un projet qui vise à réunir les acteurs du territoire ; habitantes et habitants, scientifiques et élus.es, autour de leurs attachements, de leurs dépendances mais aussi leurs préoccupations pour l’environnement où ils vivent et d’où ils vivent, pour y porter un regard émerveillé, poétique mais aussi politique. Des citoyens-experts ont été invités à participer au projet « L’Atterrissage dans le Brézouard », une expérimentation mise en place par studio SOC (Société d’Objets Cartographiques) avec Bruno Latour qui mêle l’art, les sciences et la politique.

On ne peut plus prendre son café du matin, prendre sa voiture, chauffer son habitat, poser une pierre, couper un arbre ou transformer un espace, sans prendre en compte le réseau d’attachement et de dépendance entre nous et les autres vivants, humains, animaux, végétaux et d’autres formes de vie… Nous devons nous donner les moyens qui nous permettent d’observer les liens vitaux, les entrelacements, les liens d’amitiés ou de conflits entre les choses. Pour quoi ? Pour laisser à nous et aux générations futures la possibilité de vivre dans un environnement habitable. Nous héritons de nombreuses décisions, institutions et comportements qui ont façonné notre environnement. Certains de ces choix passés, pourtant pris pour de bonnes raisons, ont pu avoir des conséquences très néfastes sur l’environnement. D’autres actions, au contraire, et sans toujours être remarquées, ont permis d’assurer la préservation de ce même environnement. 

Afin de mieux prendre en compte les questions complexes qu’impliquent chacune de nos décisions, et surtout établir un dialogue entre les différents acteurs du territoire, le collectif a donc invité à participer au projet « l’Atterrissage dans le Brézouard », une expérimentation pendant laquelle les participants ont amenés à décrire leur territoire, en commençant par désigner ce qui les attache à ce territoire et ce qui est menacé de disparaitre dans ce territoire, ce qu’ils et elles veulent y préserver et les éléments qui le menacent, pour aboutir à la rédaction d’un nouveau Cahiers de doléances.